Start-up of the bitch : un été pas comme les autres !
Satanée épidémie, tout le monde sera d’accord avec ça ! Mais le saviez-vous : la Covid-19, qui s’accroche à nous telle une moule à son rocher, a empêché nos entreprises bretonnes les plus dynamiques d’apercevoir ces dernières cet été.
De beach à bitch, il n’y a eu qu’un pas (ou deux), que l’expert Michel Nizon s’est permis de franchir, pas toujours avec le dédain que l’on pourrait croire. Explications.
De quoi parle-t-on ?
Soyons clair, tout débute avec un évènement prévu en 2020 qui, perturbé par la crise sanitaire, a pris un recul numérique, puis humoristique par l’émergence d’un autre évènement nanti d’un intitulé évocateur.
Start-up on the beach
Porté par l’association Le Poool, l’évènement annuel Start-up on the beach existe depuis 2016 et vise à permettre la rencontre entre de jeunes entreprises bretonnes et des investisseurs.
En 2019, pas moins de 52 start-up ont fait le déplacement à Saint-Malo pour tenter de séduire la quarantaine d’investisseurs présents.
Plages de sable blanc (ou presque), végétation tropicale luxuriante (ou presque), cocktails partagés (de cela on est sûr), et la magie a opéré : grâce à des speed dating de 10 minutes, plusieurs startups ont obtenu le financement requis pour développer leur projet. Merci Le Poool !
Depuis la création, le succès est d’ailleurs au rendez-vous :
– dès 2016, la première édition remplissait déjà la tribune des startups, avec 50 d’entre elles présentes pour conquérir l’intérêt de 25 investisseurs ;
– en 2017, 48 startups ont investi le Palais du Grand Large de Saint-Malo pour y rencontrer les investisseurs d’autant plus motivés par le succès de l’année précédente ;
– et en 2018, 50 startups à la recherche de 22 millions d’euros ont pu faire la connaissance de 50 investisseurs du grand Ouest et de la région parisienne.
Start-up on the screen
Seulement voilà : en 2020, pas de décor paradisiaque pour l’évènement (ou alors en fond d’écran).
Mesures sanitaires oblige, les rencontres ont eu lieu en distanciel et l’évènement a été renommé Start-up on the Screen.
Avec l’entraînement du télétravail durant le confinement, personne n’a eu de mal à brancher sa webcam et les discussions sont allées bon train.
Sans cocktails cette fois, mais vu le succès de l’opération, il faut croire que l’alcool n’est finalement pas une arme de séduction fatale. Dans le crowdfunding en tout cas.
Il n’en fallait pas davantage pour que notre ami Michel Nizon, blogueur fou, expert en small data et analyseur en série de startups, n’y mette son grain de sel et produise son propre évènement (fictif) : Start-up of the bitch ! Ne vous offusquez pas trop vite, on vous explique tout.
Start-up of the bitch
Malgré les apparences, il faut savoir que « bitch » n’est pas nécessairement un mot à caractère péjoratif.
Ainsi que nous l’expose Michel Nizon – cofondateur de l’agence de notation Kchehck – en présentant l’évènement sur son blog, ce terme peut représenter une marque d’estime, d’admiration.
Il va de soi que rien d’autre ne peut en émaner lorsque l’on parle des brillantes jeunes pousses bretonnes.
Dérivant du nom original, Start-up of the bitch revient ainsi à parodier – avec un fond tout à fait sérieux cependant – le brillant évènement visant à permettre aux meilleures startups de progresser dans leur développement.
Un évènement à forte valeur ajoutée
La volonté de Michel Nizon, au travers de cet évènement, est d’éclairer sur des aspects essentiels du montage et de la vie d’une start-up proposant une application et qui veut se développer.
Ses analyses fournissent une grille complète aidant à appréhender les écueils à éviter et les atouts à mettre en avant lors de la présentation du projet à un investisseur.
En cela, Start-up of the bitch mérite de rester dans les annales (n’y voyez aucun jeu de mots inapproprié).
Les grandes lignes du projet Start-up of the bitch
Sur sa forme concrète, l’évènement a fourni durant toute la période estivale et de façon hebdomadaire, une étude consacrée à une start-up bretonne en particulier.
Une analyse Kchehck qui décortique les principales caractéristiques financières et stratégiques de la start-up et imite le regard de l’investisseur tel qu’il pourrait se présenter à Start-up on the beach.
Une note globale est attribuée, valable pour une durée de 6 mois nous dit Michel Nizon.
L’appréciation est également humaine, avec un avis argumenté sur les chances de réussite du projet et un éclairage sur les parties en présence. Le ton est bienveillant et se veut constructif, les critiques ne provenant que de faits objectifs ou de l’expérimentation directe des éléments concrets déjà mis en œuvre.
Une notation basée sur des critères chiffrés
Afin de poser une grille d’analyse saine et équitable, les projets sont éclairés sur plusieurs angles qui doivent constituer selon l’agence Kchehck les piliers du bon démarrage d’une start-up en 2020 :
La communauté : il est ici question de la communication sur les réseaux sociaux. L’existence de comptes sur LinkedIn, Facebook, Twitter et autres n’est que le premier pas d’une scrutation plus poussée.
Combien de followers ? Quelles réactions aux posts ? En résumé : le projet innovant crée-t-il le buzz efficacement, porté par une équipe motivée et motivante ?
Cela constitue un élément essentiel dans la recherche d’un financement participatif !
La faisabilité : Michel Nizon a ici pris le temps de tester le produit proposé par les startups – lorsqu’il est disponible, afin d’en apprécier l’utilité, la pertinence et la maniabilité.
Le verdict généralement sans appel, reflète bien la réalité du succès d’une application : elle plait, ou elle ne plait pas. Les situations intermédiaires sont plus rares et proviennent généralement de soucis d’ergonomie.
Le modèle économique : le projet a-t-il une chance de percer et de perdurer ?
Son organisation, son prix et sa vision du marché doivent permettre de le déterminer, dans la mesure où l’analyste perçoit ces éléments de la même manière que les porteurs du projet.
Sur ce point, le regard expérimenté de Michel Nizon confère de la crédibilité à son avis.
Après tout, plus de 200 startups ont été analysées durant quatre années d’exercice.
Pour conclure
Nous pouvons dire qu’il existe un vrai parallèle entre l’évènement officiel Start-up on the beach et le dérivé produit par Michel Nizon : là où le premier est un examen en face à face avec un résultat tangible à la clé, le second dresse un portrait critique des projets à financer et donne ainsi de précieuses pistes de progression, à suivre pour se présenter par la suite devant les investisseurs.
Une aide bienvenue – et gratuite ! – qui permettra également à de futurs entrepreneurs d’appréhender plus justement les essentiels du amontage d’un projet qui marche.
Merci Start-up of the bitch !